Les règles … Un mot encore tabou alors qu’il représente le défi quotidien de millions de femmes à travers le monde : ces règles qui reviennent tous les 28 jours pendant environ 39 ans soit environ 500 fois dans une vie. 500 fois où il faut trouver de quoi se protéger. Aujourd’hui encore, les menstruations affectent de manière disproportionnée les femmes qui vivent dans des situations économiques et sociales précaires.
Qu'est-ce que la Précarité Menstruelle
La précarité menstruelle désigne l'incapacité d'une femme à se procurer des produits d'hygiène menstruelle de base, tels que des tampons, des serviettes hygiéniques, ou encore des cups menstruelles, en raison de contraintes financières. Cette situation peut avoir des conséquences graves sur la santé, le bien-être, et la dignité des femmes.
Les chiffres concernant la précarité menstruelle :
- La précarité menstruelle touche 16%* des femmes françaises (soit plus de 2,8 millions de femmes) en 2023.
- 11%* des femmes reconnaissent recourir à des produits de substitution en raison de contraintes financières.
- 69%* utilisent du papier toilette ou des mouchoir à la place de protection hygiéniques classiques, 28%* utilisent des serviettes ou gants de toilette, 21%* du coton…
Les protections menstruelles, le défi supplémentaire des femmes en situation de précarité
Les femmes les plus touchées par la précarité menstruelle sont souvent celles vivant dans des situations de pauvreté, de précarité économique. Pour elles, chaque cycle menstruel peut devenir une source de stress et d'anxiété, les contraignant parfois à choisir entre acheter des produits d'hygiène ou se nourrir, elles et/ou leur famille. En outre, 41% des femmes issue de “catégorie pauvre” indiquent que le contexte économique actuel les incite à réduire leur consommation de protections hygiéniques en raison de l'inflation.
Les Conséquences de la Précarité Menstruelle :
Les conséquences de la précarité menstruelle vont bien au-delà de l'inconfort physique. Les femmes confrontées à ce problème sont susceptibles de manquer l'école, le travail, ou d'autres engagements sociaux pendant leurs règles… Une situation anormale qui peut entraîner une perte d'opportunités éducatives et professionnelles à long terme. De plus, cette précarité hygiénique peut altérer les liens sociaux et conduire à l’isolement social.
Les Initiatives pour Lutter contre la Précarité Menstruelle
Fort heureusement, des initiatives émergent pour faire face à ce défi. Des organisations non gouvernementales, des entreprises sociales, et des militants du monde entier se mobilisent pour faire bouger les choses ! En sensibilisant le plus grand nombre au tabou des règles, en militant pour faire évoluer les lois et en fournissant des produits d'hygiène menstruelle gratuits ou à prix réduits aux femmes dans le besoin.
Dons Solidaires s’engage au quotidien contre la précarité menstruelle
Depuis près de 20 ans, Dons Solidaires rend accessible les produits essentiels aux personnes en grande précarité. Cette précarité, en constante augmentation, touche divers individus à différents niveaux. La lutte contre la précarité menstruelle occupe une place centrale dans nos actions. Chaque année, nous collectons plusieurs millions de protections menstruelles auprès d’entreprises engagées et les redistribuons à des centaines d’associations partenaires qui accompagnent des femmes dans le besoin. En plus de cette aide matérielle, Dons Solidaires s'engage également pour renforcer la santé menstruelle et déconstruire les tabous associés aux menstruations. Comment ? En proposant des webinaires pédagogiques à ses associations partenaires, avec l’aide d’acteurs engagés comme l’association La Culotte Rouge ainsi qu’un livret de sensibilisation “on sang parle”.
Consulter le guide "On sang parle"
Dons Solidaires s'engage dans la lutte contre la précarité menstruelle en distribuant des produits périodiques aux structures de solidarité de son réseau. Ces produits sont collectés auprès d'entreprises partenaires soucieuses de s'engager dans une action solidaire.
Nous accompagnons cette distribution d'actions de sensibilisation via le livret « On sang parle », et des ateliers animés par des spécialistes extérieurs.